Le livre d’or

Vos témoignages

Une nuit de présence...

« Un soir, en arrivant à l’USP, j’ai croisé, dans le couloir, l’épouse d’un monsieur qui n’allait vraiment pas bien.

Lors de notre échange, elle m’a confié son désarroi d’avoir promis à son mari d’être à ses côtés jusqu’à la fin et de sa peur de se retrouver face à la mort.

Je lui ai demandé si elle voulait que je l’accompagne auprès de son mari, ce qu’elle a accepté avec soulagement. J’ai, ensuite, passé plusieurs heures jusqu’au décès de ce monsieur au milieu de la nuit, assise dans la pénombre dans un coin de la chambre ; la dame parlait à son mari, le caressait et jetait régulièrement un regard vers moi pour s’assurer que j’étais toujours là.

Lorsque son mari s’était éteint, elle m’a prise dans les bras et m’a dit merci.

Cela m’a beaucoup ému car en accompagnant madame, j’ai, d’une certaine manière, également accompagné monsieur. »

Danièle

De la dérision, jusqu'au bout...

Lors d’une visite de malade, j’ai rencontré une personne qui m’a raconté sa vie. 

Certes, ce n’était pas un enfant de chœur, il avait trafiqué plein de choses, vendu du sucre pour de la drogue, entre autre et dû se sortir de situation délicates.

Lorsqu’étonné et sceptique, je lui ai dit que sa vie était un vrai film, il m’a répondu :  » Oui, parfaitement, mais un film à gros budget! »

 

Accompagner l'autre, c'est...

Accompagner, respecter, 

peut-être et parfois comprendre, 

peut-être et parfois ne pas comprendre. 

Au cours de ces accompagnements, 

  • j’ai appris que nous ne finissons pas tout ce que nous avons entrepris, qu’il est primordial de permettre à d’autres de continuer ce qui a été important pour moi.
    Je ne suis que le maillon d’une chaîne et chacun a son rôle à jouer, son expérience à apporter avec ses acquis, ses connaissances, ses échecs et ses succès. 

Après chaque accompagnement, 

  • j’ai appris que j’ai un deuil à faire 
  • Et que, si pour moi, la personne est partie, pour d’autres elle arrive,
  • j’ai appris à prendre le temps de me réinvestir dans la vie, de réinvestir le désir, 
  • j’ai appris que c’était le moment de reconsidérer mes attentes, mes désirs par rapport à moi-même, à l’autre, aux autres, au sens de la vie, de ma vie. 

Ces accompagnements m’ont enseigné l’humilité et m’ont permis de prendre conscience de ma fragilité, je les ai peu à peu intégrées et leur ai permis de mûrir, ce fut parfois une traversée difficile. 

De ce cheminement, de ces réflexions est né ce texte : 

Accompagner l’autre, c’est … 

Accompagner l’autre, c’est être ouvert à la relation. 

Accompagner l’autre, c’est prendre le temps d’établir le contact. 

Accompagner l’autre, c’est prendre son pas, ne pas chercher à le précéder, pas plus qu’à rester en arrière. 

Accompagner l’autre, c’est reconnaître et accepter ses différences. 

Accompagner l’autre, c’est respecter ses choix, ne pas vouloir lui imposer notre point de vue. 

Accompagner l’autre, c’est lui permettre de partager ce qu’il ressent. 

Accompagner l’autre, c’est comprendre ce qu’il dit à travers larmes, colère, espoir, abandon. 

Accompagner l’autre, c’est être solidaire tout en acceptant sa solitude. 

Accompagner l’autre, c’est être disponible à ses mots afin que le sens de sa parole ne soit pas déformé par notre manière de la recevoir. 

Accompagner l’autre, c’est mettre de côté nos critères, nos jugements de valeur. 

Accompagner l’autre, c’est parfois écouter et entendre autre chose que la parole dite. 

Accompagner l’autre, c’est être présent. 

Tony

Il n'est jamais trop tard...

« J’aimerai te souhaiter à toi et à ta famille une belle année 2021. … Je ne t’ai jamais remercié pour les moments de réconfort que tu as offert à Françoise. Je voudrai le faire maintenant (4 ans de retard !). Prenez soin de vous. »